Allocution de M. François Batalingaya, Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies aux Comores à l'occasion de l'atelier de concertation sur la mise en œuvre de l’accord sur la zone de libre échange continentale africaine aux Comores

(Liste protocolaire)

La Zone de Libre-Échange Continentale Africaine, communément appelée ZLECAf, se présente comme l’un des projets d’intégration les plus emblématiques portés à l’échelle continentale par l’Union Africaine. Ce projet, qui se veut être un levier favorable au développement durable des pays africains, s’inscrit parmi les aspirations de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine.

L’accord de la ZLECAf est en effet porteur de la transformation économique de l’Afrique tant souhaitée. Le Système des Nations Unies, et d’autres partenaires, ne peuvent que soutenir cet élan de transformation, qui est par ailleurs en cohérence avec l’agenda 2030 du développement durable. 

Je me réjouis de la présence parmi nous de toutes les parties prenantes à ce projet. Votre présence, Excellence Monsieur le Président, ainsi que celles des hautes personnalités du pays et des organisations régionales et internationales témoignent de l’intérêt hautement stratégique accordé à l’accord ZLECAf, pour la prospérité du pays et de la sous-région.

Excellence Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs,

L’Union des Comores dispose potentiellement d’avantages comparatifs qui lui permettent de tirer largement profit de son entrée dans la ZLECAf. Le pays pourra ainsi surmonter les contraintes structurelles liées à son insularité et l’étroitesse de son marché, mais surtout aux défis d’importations et d’exportation qui rythment le quotidien de la population comorienne.

À ce titre, l’une des retombées immédiates de la ratification par les Comores de cet accord est le passage d’une zone commerciale d’un million à plus de 1,2 milliard de personnes. Un marché dynamique de biens et services innovants, dont plus de la moitié est fournie par des femmes et des jeunes de moins de 30 ans.  Ne l’oublions pas, l'Afrique est le deuxième continent le plus grand et le deuxième plus peuplé du monde.

Je n’ai pas de doute qu’avec la pleine participation de l’ensemble des forces vives de la nation notamment le secteur privé et sous votre leadership, Excellence Monsieur le Président, les Comores sauront relever tous les défis éventuels liés à cet accord. C’est bien là la finalité de ces deux jours de concertation qui se dressent comme la dernière étape d’un consensus national sur les tenants et les aboutissants de la ZLECAf pour l’émergence des Comores, en prélude d’une ratification de l’Accord par l’Assemblée de l’Union.

Excellence Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs,

Je voudrais encore une fois réitérer la disponibilité du système des Nations Unies à accompagner le Gouvernement et le peuple Comorien dans la mise en œuvre des étapes clés du processus lié à ce projet ZLECAf. Le Plan-Cadre de Coopération des Nations Unies pour le Développement Durable 2022-2026 signé l’année dernière, demeure la plateforme de l’accompagnement de l’Équipe de Pays des Nations Unies à la mise en œuvre du Plan Comores Émergent 2030, élaboré et exécuté sous votre égide Excellence Monsieur le Président.

Permettez-moi, Excellence Monsieur le Président vous exprimer nos remerciements pour votre engagement personnel qui sans doute facilitera la mise en œuvre de ce projet ZLECAf et de relever les défis y relatifs.

Je voudrais aussi exprimer ma gratitude au ministre de l’Économie, de l’Industrie, des Investissements, chargé de l’Intégration Économique pour le leadership de son ministère dans la conduite de ce processus dont cet atelier national est une étape décisive. Je ne peux pas non plus oublier d’exprimer notre gratitude au précèdent ministre de l’Économie, et actuel ministre des Finances, du budget et du secteur bancaire qui a jeté les jalons de cet atelier.   

Mes sincères remerciements à l’endroit de tous les acteurs qui continuent à apporter leur contribution à la réussite de ce projet phare. Mes remerciements vont également au comité d’organisation qui n’a ménagé aucun effort pour la réussite de cet important atelier national.

Je ne saurai terminer mes propos sans mentionner les partenaires au développement qui se sont particulièrement investis pour accompagner le pays dans ce projet d’envergure régionale.

Il s’agit notamment de l’Union Africaine, de l’Union Européenne, de la Commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique (la CEA), de la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (la CNUCED), ou plus particulièrement du Programme des Nations Unies pour le Développement, (le PNUD).

Seul le prononcé fait foi