Allocution de M. François Batalingaya, Coordonnateur résident, à l'occasion de la formation nationale sur l’élaboration des rapports aux mécanismes des droits de l'Homme et la mise en œuvre de leurs recommandations
Cette situation appelle aujourd’hui les États à adapter leurs systèmes nationaux de protection.
Assalamu Alaikum !
C’est pour moi un agréable plaisir, d’associer ma voix à celle de Madame Abigail Noko, Représentante Régionale du Bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme pour l'Afrique australe, pour vous exprimer toute l’importance que revêt, pour les Nations Unies, le rôle d’un Mécanisme National d’élaboration des rapports et de suivi, dans le renforcement de la protection des droits de l’homme.
Je voudrais tout d’abord saluer l'engagement constructif du Gouvernement comorien dans le cadre de l'Examen Périodique Universel, ainsi que les efforts entrepris pour la mise en œuvre des recommandations qu'il a volontairement pris lors de sa participation au 3ème cycle en 2019.
Je voudrais également reconnaitre et saluer le leadership du Ministre DJAE AHAMADA CHANFI ici présent, qui a su donner l’impulsion décisive à la mise en place du cadre institutionnel national qui permettra de suivre efficacement les progrès de l’État comorien par rapport à ses engagements en matière des droits de l’homme
A cet effet, je tiens particulièrement à saluer la mise en place du Comité Interministériel d’Élaboration des Rapports et de Suivi (CIMERS), dont les membres font l’objet de la présente formation, avec l’appui technique et financier du Bureau du Haut- Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme et de mon bureau.
Monsieur le Ministre,
Mesdames, Messieurs;
Le cadre de protection internationale des droits de l’homme fait face à une évolution rapide, due aux transformations sociales, économiques, politiques, institutionnelles, technologiques, sécuritaires ou encore climatiques.
Dans ce contexte, l’adoption de nouveaux instruments et mécanismes de surveillance sont nécessaires, pour donner à tous les individus à travers le monde, y compris les plus marginalisés ou les plus défavorisés, les moyens de revendiquer leurs droits et de demander réparation.
Cette situation appelle aujourd’hui les États à adapter leurs systèmes nationaux de protection, et à répondre à la demande de rapports soumis sur la situation des droits de l’homme sur leur territoire.
Soucieux de faire face adéquatement à ces exigences multiples, les États ont adopté une approche globale et efficace en se dotant d’un mécanisme national d’élaboration des rapports et de suivi de leurs engagements en matière des droits de l’homme.
Mesdames, Messieurs les Membres du Comité Interministériel d’élaboration des Rapports et de Suivi, c’est ce rôle que vous confie votre pays.
Vous constituez un maillon essentiel du système national de protection des droits de l’homme.
En effet, en élaborant des rapports dans les délais, destinés aux mécanismes internationaux et régionaux des droits de l’homme, vous offrez à votre pays une occasion unique d’évaluer par lui-même sa situation et ses progrès en matière des droits de l’homme ; en outre, vous contribuez à stimuler le dialogue et à renforcer le sentiment d’appropriation nationale des droits de l’homme, à mettre en lumière les défis auxquels votre pays fait face, et à améliorer de manière durable les capacités requises pour relever ces défis.
Partageant désormais une compréhension commune de votre rôle, je voudrais vous exhorter à vous y investir pleinement, comme acteurs engagés en faveur des changements positifs importants pour la dignité et le bien-être de vos concitoyens et concitoyennes.
Avant de clore mon propos, je voudrais vous renouveler, Monsieur le Ministre, notre engagement constant à fournir à l’État comorien, l’assistance des Nations Unies, dans ses efforts pour relever efficacement les défis en matière de droits de l’homme, conformément à ses engagements.
Marahaba Mendji