Le nouveau cadre de coopération des Nations unies pour le développement durable 2022-2026 a été signé ce matin par S.E.M. Dhoihir Dhoulkamal, ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale, chargé de la Diaspora, et Monsieur François Batalingaya, Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies aux Comores. La signature a été présidée par SEM Azali Assoumani, Président de l’Union des Comores, et s’est tenue après l'inauguration du nouveau bureau du Coordonnateur résident par le Chef de l'État.
Cette signature officialise la mise en place du nouveau programme de développement des Nations Unies qui accompagnera le pays, à partir de 2022, dans la réalisation de l’Agenda 2030, de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, et de la vision nationale de développement. À travers ce programme ambitieux, l’équipe pays des Nations Unies aux Comores conjugue ses efforts à ceux des partenaires nationaux et internationaux en vue de réduire les inégalités, de soutenir la durabilité environnementale et de promouvoir la paix et la prospérité.
De l’assistance au développement
Ce nouveau cadre de coopération prend sa source dans la réforme des Nations Unies qui a eu lieu en 2018, et qui repositionne le Système de Développement des Nations Unies au service du programme de Développement Durable 2030, en passant d’un cadre d’assistance à celui de coopération. L’objectif étant d’assurer un soutien plus cohérent, responsable et efficace à l’atteinte des objectifs de développement durable dans le monde à l’horizon 2030. Le Cadre de coopération (2022-2026) remplace ainsi le Cadre d’Aide au Développement (2015-2021), et deviendra à partir de 2022 le principal instrument et le programme unique de tous les organismes onusiens aux Comores. Il est également aligné au Plan Comores Émergent à l’horizon 2030, et au Plan de Développement Intérimaire 2020- 2024 afin de répondre aux priorités de développement du pays.
Au total, plus de 20 organismes onusiens conjugueront leurs efforts pour la mise en œuvre du nouveau cadre de coopération avec les Comores. Des quatorze organismes actuels[1] que sont la FAO, le FIDA, l’ITC, l’OIM, l’OIT, l’OMS, l’ONU-HABITAT, l’ONUDI, l’ONUSIDA, le PAM, le PNUD, l’UNICEF, l’UNESCO et l’UNFPA, se joindront[2] la CEA, La CNUCED, l’ONUDC, l’UNCDF, l’UNDESA, et l’UNDRR. Cet élargissement de la taille de l’Équipe de Pays s’accompagnera d’un accroissement substantiel de la contribution financière, sur ressources propres des agences des Nations Unies, dont le montant dépassera 100 millions de dollars contre environs 42 millions de dollars actuellement. A ceci s’ajouteront les ressources à mobiliser.
Il est important de rappeler que l’élaboration du cadre de coopération (2022-2026) est issue d’un processus participatif et inclusif entamé en 2020 qui a mobilisé les acteurs nationaux notamment les ministères, les gouvernorats, la société civile et le secteur privé, les organismes onusiens, ainsi que les acteurs de développement présents dans le pays. Il est articulé autour des quatre piliers "Planète", "Peuple", "Prospérité" et "Paix" auxquels s’ajoute le pilier transversal "Partenariats". Ainsi, chaque pilier propose des solutions adaptées, cohérentes, interconnectées et complémentaires afin de contribuer à la volonté de transformer les Comores en une nation émergente d’ici 2030.
Ce nouvel élan de coopération entre les Nations Unies et le Gouvernement de l'Union des Comores, dans son originalité, exacerbe l'action commune d'une coopération multilatérale qui embrasse tous les champs de développement économique et les visions stratégiques du pays, dans une large mesure.
[1] L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), le Fonds International de Développement Agricole (FIDA), International Trade Centre (ITC), Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), Organisation Internationale du Travail (OIT), Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Programme des Nations Unies pour les Établissement Humains (ONU-HABITAT), Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), Programma Commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA), Programme Alimentaire Mondial, Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science, et la Culture (UNESCO), Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA).
[2] Commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED), Office des Nations Unies contre les Drogues et le Crime (ONUDC), Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE), Fonds d’équipement des Nations unies (UNCDF), Département des Affaires Économiques et Sociales des Nations Unies (UNDESA), Bureau des Nations Unies pour la Réduction des Risques de Catastrophe (UNDRR).