C’est un honneur et un réel plaisir pour moi de m’adresser à vous en cette journée Internationale des droits des Femmes de cette année 2021 sous le thème : « Leadership féminin : pour un futur égalitaire dans le monde de la COVID-19 ». Un thème qui mérite une attention particulière pour tous les pays, et plus particulièrement l’Union des Comores qui fait toujours face à une seconde vague de la pandémie de COVID-19.
Ce qui est de particulier avec cette deuxième vague est qu’elle touche les femmes à plus de 50% alors qu’elles soutiennent les systèmes de santé (en tant que majorité des travailleurs de première ligne), et gèrent avec courage des responsabilités supplémentaires à la maison en s'occupant des malades et des enfants.
La Journée internationale des droits des femme est commémorée chaque année dans le monde sous la coordination des Nations Unies pour affirmer l’égalité en dignité et en droit de tous les êtres humains sans discrimination, et célébrer la reconnaissance et les réalisations des femmes dans les domaines social, économique, culturel et politique.
Comme le veut la tradition, cette journée est pour moi l’occasion de vous délivrer le message du Secrétaire général des Nations Unies, Son Excellence M. António Guterres.
Je le cite :
« La pandémie de COVID-19 a anéanti des dizaines d’années de progrès en matière d’égalité des sexes.
Pertes d’emploi massives, fardeau toujours plus lourd des soins non rémunérés, scolarité perturbée, explosion de la violence domestique et de l’exploitation : les femmes voient leur existence bouleversée et leurs droits s’éroder.
Les mères, tout particulièrement les mères célibataires, connaissent une inquiétude et une adversité terribles.
Et les conséquences de cette crise se feront sentir bien longtemps après la fin de la pandémie.
Mais les femmes sont aussi en première ligne de la riposte à cette pandémie.
Travailleuses essentielles, elles sauvent des vies et portent à bout de bras les économies, les collectivités et les familles.
Au pouvoir, elles comptent parmi les responsables qui ont su maintenir les taux de prévalence les plus bas, et dont les pays sont en voie de se relever.
Cette année, la Journée internationale des femmes met en avant le pouvoir de transformation que recèle la participation des femmes sur un pied d’égalité avec les hommes.
Nous le voyons ici-même, à l’ONU, où je suis fier que nous ayons atteint, pour la toute première fois, la parité des sexes aux postes de direction.
Les faits sont là.
Quand les femmes gouvernent, l’État investit davantage dans la protection sociale et la pauvreté régresse plus vite.
Quand les femmes siègent au parlement, les pays sont plus fermes dans leurs politiques de lutte contre les changements climatiques.
Quand les femmes participent aux négociations de paix, les accords sont plus durables.
Et depuis que les femmes sont aussi nombreuses que les hommes aux plus hautes fonctions de l’Organisation, notre action en faveur de la paix, du développement durable et des droits humains est encore plus concertée.
Dans un monde dominé par les hommes, empreint d’une culture essentiellement masculine, l’égalité des sexes est en réalité une question de pouvoir.
Les hommes sont une partie indispensable de la solution.
Je demande aux pays, aux entreprises et aux institutions d’adopter des mesures et des quotas qui favorisent la participation des femmes sur un pied d’égalité avec les hommes et fassent rapidement changer les choses.
Dans le cadre du relèvement après la pandémie, les mesures de soutien et les plans de relance doivent cibler spécifiquement les femmes et les filles. Il faudra notamment investir dans des entreprises appartenant à des femmes et l’économie des services à la personne.
Le relèvement nous offre l’occasion de rompre avec des siècles d’exclusion et d’inégalités.
Qu’elles soient à la tête d’un pays, d’une entreprise ou d’un mouvement populaire, les femmes agissent concrètement pour le bien commun et font progresser la réalisation des objectifs de développement durable.
Il est temps de construire un avenir d’égalité. C’est l’affaire de chacune et chacun et l’intérêt de toute l’humanité. »
Fin de citation.
Excellence Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
Les femmes comoriennes offrent chaque jour des témoignages vivants et inoubliables de la valeur de leur leadership. Celles-ci devraient être célébrées tous les jours pour la réalisation de leurs droits.
Je voudrais féliciter les organisateurs de cette cérémonie, notamment Madame la Ministre de la Santé, de la Solidarité, de la Protection Sociale et de la Promotion du Genre et son équipe ainsi que de la Commissaire Nationale à la Solidarité, à la Protection Sociale et à la Promotion du Genre. Je saisis aussi cette opportunité pour réitérer l’engagement du Système des Nations à œuvrer aux côtés du Gouvernement Comorien et des autres partenaires pour un développement durable et harmonieux, privilégiant la promotion de la femme et sa participation à la prise des décisions et au développement du pays.
Excellence Monsieur le Président, avant de clore mon propos, je fais une prière pour que le Dieu Le Tout Puissant préserve les Comores de cette épidémie de Coronavirus, afin que le pays puisse concentrer davantage ses efforts sur l’émergence et la réalisation des objectifs de développement durable.
MARAHABA MENDJI.
(Seul le prononcé fait foi)