Je voudrais tout d’abord vous présenter les mots d’excuse du Coordonnateur Résident des Nations Unies aux Comores, Monsieur François Batalingaya, qui aurait aimé être présent parmi nous aujourd’hui, mais qui est malheureusement mobilisé à l’étranger.
Il m’a donc chargée, Monsieur le Ministre et Madame la Commissaire de vous remercier au nom de Système des Nations Unies, pour votre engagement et les efforts fournis par vos équipes pour faire des Comores un pays dans lequel les enfants et les femmes sont à la fois épanouis et en sécurité.
Des remerciements sont également adressés à tous les partenaires impliqués tels que l’Ambassade de France et la Croix rouge française, mais surtout à la société civile comorienne qui fournit un travail exceptionnel au quotidien sur le terrain
Cette année, les Comores célèbreront conjointement les journées internationales des droits de l’enfant qui marque l’adoption de la Convention relative aux droits de l’enfant, et la journée international pour l’élimination des violences à l’égard des femmes, ainsi que les 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre.
Le Système des Nations Unies, à travers ses différentes agences dont UNICEF, UNFPA, PNUD, OMS, est fier d’accompagner les Comores dans cette célébration nationale à travers différentes activités qui seront partagées en détails aujourd’hui.
Le Système des Nations Unies se réjouit de célébrer aux côtés des populations comorienne, les progrès réalisés par les Comores notamment la baisse des taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans, la réduction des décès maternels. Aussi, la plupart des enfants sont désormais scolarisés.
En dépit des efforts accomplis, le pays reste confronté à des défis majeurs. Aujourd’hui, plus que jamais la pandémie mondiale de la COVID-10 met en péril les progrès durement acquis dans la promotion des droits des enfants et des femmes.
Nous savons que parmi les terribles conséquences de la pandémie, on déplore notamment une flambée de violence basée sur le genre, la recrudescence des violences perpétrées contre les enfants, le risque dans l’acquisition des connaissances pour les enfants, et la baisse dans l’utilisation des services de soins et nutrition.
La crise de COVID-19 a prouvé à quel point il est encore essentiel de défendre et protéger les droits de chaque enfant et femme. Et c’est naturellement le sens des messages que nous portons dans le Cadre de Coopération des Nations Unies pour le Développement Durable signé en juillet dernier par le gouvernement comorien et l’ONU, en la présence de S.E.M le Président de l’Union des Comores.
Les piliers peuple et paix, planète et prospérité de ce cadre de coopération fournissent des solutions cohérentes, complémentaires et interconnectées en matière d’éducation, de santé, de protection sociale, de promotion des droits de l’homme, et de lutte contre les violences.
Pour cela, l’implication des acteurs nationaux et internationaux est essentielle à tous les niveaux pour protéger les enfants et les femmes contre toutes les formes de violence, de discrimination, garantir la réalisation des droits des enfants à la survie, à la santé, à l’éducation, à la protection, et à l’inclusion sociale de manière équitable, de parvenir à zéro cas de violence basée sur le genre d’ici 2030, et d’assurer une prise en charge holistique des survivantes de violence, ou encore de réduire les pratiques néfastes comme le mariage des enfants.
Il est important de noter que la mobilisation communautaire joue un rôle clé dans la prévention et la prise en charge des cas de violences. Quant à la réussite de ce combat, elle est conditionnée par un engagement ferme des leaders politiques, de la justice et du gouvernement.
L’ONU réitère son engagement à accompagner le gouvernement dans l’élimination de toutes les formes de violence faites aux femmes, aux filles et aux enfants. Pour chaque enfant, l’ONU est aussi engagée à accompagner cette ère de changements qui contribuera au bien-être des enfants.
Marahaba Mendji
Seul le prononcé fait foi