Excellences Messieurs les Vice-Présidents de l’Union des Comores,
Excellence Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
Excellences Messieurs les Ministres, Excellences Messieurs les Gouverneurs des Iles autonomes des Comores,
Son Eminence le Grand Moufti,
Mesdames et Messieurs les Membres du Corps Diplomatique,
Honorables invités, Mesdames et Messieurs ,
Chers collègues du Système des Nations Unies,
ASSALAM ANLEIKUM
MESSAGE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
PUBLIÉ À L’OCCASION DE LA JOURNÉE DES NATIONS UNIES
LU PAR MONSIEUR LEO ISIDRO HEILEMAN, COORDONNATEUR RESIDENT DU SNU EN UNION DES COMORES
-----------
Je voudrais d’abord vous remercier et vous souhaiter la bienvenue à cette cérémonie de célébration de la journée des Nations Unies. A cette occasion et, comme à l’accoutumée, l’honneur m’échoit, en tant que Coordonnateur du SNU, de vous lire le message de Monsieur Ban-Ki-Moon, le Secrétaire Général des Nations Unies. Je cite :
« Dans tous les pays du monde, le drapeau national est un signe de fierté et de patriotisme. Mais il y a un seul drapeau qui appartient à tous.
Ce drapeau bleu de l’Organisation des Nations Unies était une bannière d'espoir pour moi pendant mon enfance dans une Corée en guerre.
Soixante-dix ans après sa création, l’Organisation des Nations Unies demeure un phare pour toute l’humanité.
Chaque jour, l’Organisation nourrit les affamés et loge les personnes contraintes de quitter leur foyer.
L’Organisation vaccine des enfants qui, autrement, seraient morts de maladies évitables.
L’Organisation défend les droits de l'homme pour tous, sans distinction de race, de religion, de nationalité, de sexe ou d'orientation sexuelle.
Nos soldats de la paix se trouvent en première ligne dans les conflits; nos médiateurs amènent les belligérants à la table de paix; nos travailleurs humanitaires bravent des situations dangereuses pour fournir une aide qui sauve des vies.
L’Organisation des Nations Unies œuvre pour l'ensemble des 7 milliards de personnes qui constituent la famille humaine, et prend soin de la terre, notre seul et unique domicile.
Et ce sont les fonctionnaires – talentueux et d’origines diverses – de l’Organisation des Nations Unies qui contribuent à donner effet à la Charte.
Le soixante-dixième anniversaire offre l'occasion de saluer leur dévouement et d'honorer ceux, nombreux, parmi eux qui ont fait le sacrifice suprême dans l'exercice de leurs fonctions.
Le monde fait face à de nombreuses crises, et l'action internationale collective a malheureusement ses limites. Néanmoins, aucun pays ni organisme ne peut seul relever les défis d'aujourd'hui.
Les valeurs intemporelles de la Charte des Nations Unies doivent continuer de nous guider. Notre objectif commun, c’est d’« unir nos forces » pour servir « nous, les peuples ».
Pour célébrer cet anniversaire, des monuments et des bâtiments sont illuminés en bleu des Nations Unies dans le monde entier. Au moment où nous faisons pleins feux sur cet anniversaire historique, réaffirmons notre engagement en faveur d'un avenir meilleur et radieux pour tous. »
Fin de citation.
Honorables invités, Mesdames et Messieurs,
Vous me permettrez de saisir l’opportunité qui m’est donnée ici pour ajouter quelques mots plus centrés sur la réalité des Comores.
Cet engagement pour un avenir meilleur et radieux pour tous dont parle le Secrétaire Général des Nations Unies dans son message, c’est également bien sûr celui qui anime toute l’équipe du Système des Nations Unies ici, en Union des Comores, aux côtés du Gouvernement et de tous les partenaires au développement du pays.
L’Union des Comores, avec les autres 192 Etats Membres des Nations Unies, viennent d’adopter à New York, les objectifs de développement durables à l’horizon 2030, avec comme crédo de lutter contre les inégalités, et de n’oublier personne quant à la satisfaction des droits humains. Avec les autres États Membres des Nations Unies, L’Union des Comores s’est engagé à contribuer à un monde libéré de la pauvreté, de la faim, de la maladie, de la peur et de la violence ; à un monde où tous jouissent d’un accès équitable et de qualité à l’Education, à la Santé et à la Protection Sociale ; à un monde où le droit fondamental à l’eau potable, à l’électricité, à l’énergie en général, à l’assainissement et à l’hygiène est respecté pour tous et partout; et enfin à un monde où chacun peut se nourrir de manière saine et nutritive quels que soient ses moyens. Ces objectifs de développement durables doivent nous permettre de terminer le travail commencé dans le cadre des objectifs du Millénaires (OMD), tout en élargissant notre action commune à la croissance économique, au développement social, et au changement climatique.
Concernant ce dernier domaine, et à quelques semaines du début de la Conférence des parties à la convention cadre des nations unies sur les changements climatiques, plus connue sous l’acronyme COP 21, qui se tiendra à Paris, constitue l’échéance de la dernière chance pour le monde entier pour prendre des engagements fermes pour la lutte contre les changements climatiques. Après 2015, les risques d’irréversibilité des impacts des changements climatiques sont trop grands. Un avenir meilleur passera donc nécessairement par le respect de l’environnement et une vigilance accrue face aux conséquences des changements climatiques.
En ce sens, les Nations Unies saisissent l’opportunité de cette cérémonie pour offrir des sacs en tissu. Nous encourageons vivement la généralisation de l’utilisation de tels sacs fabriqués localement à partir de matériaux biodégradables. Nous souhaitons la disparition progressive des sacs en plastique, importés massivement dans le pays, et qui jonchent les rues des villes, mettent en danger la biodiversité unique et si riche des Comores comme les tortues marines au parc marin de Mohéli et polluent les plages de ce bel archipel dont nous sommes tous acteurs de la préservation.
Le Système des Nations Unies est prêt à accompagner toute initiative du Gouvernement et des autres acteurs nationaux du développement visant l’élimination des sacs en plastique. Nous sommes notamment disposés à soutenir techniquement l’élaboration d’un éventuel projet de loi et à accompagner une coopération sud-sud allant dans ce sens. Dans l’Océan Indien, l’île de Rodrigues en a déjà fait l’expérience, et elle est concluante !
Comme vous le savez, loin de constituer un frein au développement, le respect de l’environnement offre d’innombrables opportunités pour accélérer la croissance économique et en assurer la durabilité. Il est un levier important pour la création d’emplois durables, notamment dans les secteurs agricole et touristique. C’est d’ailleurs le pari que le Gouvernement et ses partenaires ont pris dans la SCA2D pour le développement durable des Comores. Le SNU s’engage à contribuer, dans la limite de son mandat et de ses moyens, à la concrétisation de cet espoir, ensemble avec vous, membres du Gouvernement, partenaires au développement et représentants de la société civile comorienne.
Pour finir, je voudrais féliciter et remercier le Ministère des Relations Extérieures pour son engagement aux côtés du Système des Nations Unies dans l’organisation de cette journée, ainsi que tout le personnel du SNU dans sa mobilisation. Les Nations Unies appartiennent avant tout aux Etats qui les constituent. Depuis 70 ans, ce sont eux qui font ce que nous sommes, eux qui traceront le chemin vers cet avenir meilleur et radieux que nous appelons tous de nos vœux.
NAYI YENSHI YI KOMORI (Vive les Comores)
NALI YENSHI LE KUNGU MANYO LA MADOLA (Vive les Nations Unies)
NARI HAFADHU ULANGA (Protégeons l’environnement)
NARI HAFADHU URAHAFU WA YINTSI (Gardons notre pays propre)
MARAHABA MENDJI