Allocution du Coordonnateur Résident, Mr François Batalingaya, à l'occasion du Forum International sur la Jeunesse et la Paix
Une jeunesse pacifique rentre victorieuse et rend fier tout un peuple.
Je suis très honoré d’être invité à cette cérémonie d’ouverture, du premier « Forum international sur la Jeunesse et la Paix », organisé par le Conseil Mondial pour la Tolérance et la Paix et le Gouvernement comorien, en collaboration avec l’Assemblée de l’Union des Comores, qui nous accueille dans ce magnifique cadre, tout indiqué pour la promotion de la paix.
Je voudrais saisir l’opportunité que m’offre ce forum, pour vous exprimer toute l’importance que revêtent pour les Nations Unies, la paix, et le rôle des jeunes dans les processus de prévention de conflits et de consolidation de la paix.
Une jeunesse pacifique rentre victorieuse et rend fier tout un peuple. L’Union des Comores ne peut avoir de meilleurs ambassadeurs que ses Cœlacanthes. Rendons hommage aux jeunes de notre équipe nationale.
Excellence Monsieur le Président de la République,
Distingués invités,
Mesdames et Messieurs,
La paix et la sécurité, le développement des relations amicales entre les nations, le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales pour tous, sont au cœur du mandat de l’Organisation des Nations Unies, depuis la signature de sa Charte à San Francisco le 26 juin 1945.
Pour les Nations Unies, il ne saurait y avoir de développement durable sans la paix et sans la sécurité ; et inversement, sans développement durable, la paix et la sécurité seraient en danger.
C’est pourquoi le Programme de développement durable à l’horizon 2030 adopté en 2015, contextualisé aux Comores sous l’égide du Président Azali Assoumani en « Plan Comores Émergent », reconnaît que la paix durable repose sur la nécessité d’édifier des sociétés pacifiques, justes et inclusives, qui offrent à tous un accès à la justice dans des conditions d’égalité et qui sont fondées sur le respect des droits de l’homme, un véritable état de droit et une bonne gouvernance à tous les niveaux, et sur des institutions transparentes, efficaces et responsables.
Les facteurs tels que les inégalités, la corruption, la mauvaise gouvernance et les transferts illicites de fonds et d’armes, constituent des menaces pour la paix car ils engendrent la violence, l’insécurité et l’injustice.
Excellence Monsieur le Président,
Distingués invités,
Mesdames et Messieurs,
La paix est l’une des 8 priorités pour 2022 du Secretaire Général des Nations Unies. Il appelle tous les États-Membres, je le cite :
« À passer en mode « urgence » pour apporter la paix à un monde où elle se fait rare, et où le nombre de conflits violents est sans précédent depuis 1945.
Les coups d’État militaires reprennent. L’impunité s’installe.
Les droits humains et l’état de droit sont menacés. Le populisme, le nativisme, le suprémacisme blanc et d’autres formes de racisme et d’extrémisme empoisonnent partout la cohésion sociale et les institutions.
Le recul des droits humains – en particulier les droits des femmes et des filles – se poursuit.
Nous devons revoir sérieusement nos priorités et nos ressources dans le domaine de la paix, et renforcer les investissements dans la prévention et la consolidation de la paix.” Fin de citation.
Excellence Monsieur le Président,
Distingués invités,
Mesdames et Messieurs,
Nous saluons la justesse et la pertinence de l’initiative d’un forum international sur la jeunesse et la paix.
En effet, le rôle vital que jouent les jeunes dans les processus de paix n’est plus à démontrer. Les jeunes constituent une base solide sur laquelle les gouvernements et les communautés peuvent s’appuyer pour promouvoir durablement la paix, car ils sont dotés de divers talents.
Mais pour ce faire, pour permettre aux jeunes de s’engager pleinement, nous devons reconnaitre et relever les contraintes de tailles auxquelles les jeunes sont confrontés aujourd’hui.
Ces contraintes découlent de la mondialisation, de la mauvaise gouvernance, de la violence, de l’évolution démographique, des inégalités sociales et économiques, du chômage, des nouvelles technologies, des déplacements forcés, du rétrécissement de l’espace civique, de l’évolution du marché du travail et des changements climatiques.
Cette situation peut entraîner une perte de confiance des jeunes envers les institutions politiques. La marginalisation des jeunes entretient la méfiance et le désespoir politiques, remet en cause les systèmes et les structures et aggrave l’insécurité nationale, régionale et mondiale. Dans ces conditions, les groupes extrémistes en profitent pour exploiter la frustration et la colère qui naissent de l’exclusion.
Je voudrais vous inviter, pour clore mon propos, à travailler ensemble, en mutualisant les ressources et les investissements, en faisant en sorte que les jeunes et les femmes soient au centre des efforts de prévention de conflits, du rétablissement et de consolidation de la paix.
Comme le souligne le Secretaire Général des Nations Unies, « les efforts de la paix sont plus fructueux et durables lorsque les jeunes et les femmes participent pleinement à la prise de décision, à la médiation et aux processus de paix ».
Je vous remercie.
(Seul le prononcé fait foi)