Allocution de M. François Batalingaya, Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies aux Comores à l'occasion du Sommet mondial "Femmes d’expertise"
Aujourd’hui plus encore, la pleine participation de femmes au développement demande à faire preuve d’inclusion, d’égalité et de parité.
As-Salam Aleikum;
Les Comores ont le privilège d’accueillir la première édition du sommet mondial des femmes d’expertise, et je voudrais souhaiter la bienvenue aux Comores à ceux et celles qui ont fait le déplacement depuis les 4 coins du globe. Karibu !
Je souhaiterais également remercier le gouvernement comorien d’accueillir ce sommet et d’apporter son soutien sans failles à ce forum de femmes leaders et entrepreneures. Je voudrais particulièrement remercier monsieur le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, chargé de la Francophonie et de la Diaspora ainsi que Madame la ministre de la Santé, de la Solidarité, de la protection sociale et de la promotion du genre, pour leur implication active dans la préparation et l’organisation de ce sommet.
Le Système des Nations Unies est heureux de se joindre à vous pour la pleine participation des femmes comoriennes au développement durable, tel que stipulé dans le Plan Comores Émergent à l’horizon 2030, élaboré sous l’égide du Président Azali Assoumani, Chef de l’État.
Excellence Monsieur le Président
Mesdames et Messieurs
La pleine participation des femmes au développement ; c’est bien ce qui nous anime aujourd’hui. Nous le savons, et dans l'intérêt des générations actuelles et futures, les nations du monde doivent lutter contre les inégalités, ouvrir l’ensemble des espaces aux femmes, œuvrer à leur autonomie et leur leadership afin de pouvoir prospérer. Les Comores ne dérogent pas à cet impératif.
Les femmes comoriennes représentent plus de 50% de la population. Leur pleine et égale participation dans l’ensemble des secteurs et sphères de décisions, ainsi que leur leadership ne sont plus une option pour le développement du pays. Vous conviendrez avec moi qu’il n’est pas possible de bâtir un pays émergent sans la moitié de sa population, tout comme il n’est pas possible pour un oiseau de voler sans ses deux ailes.
Avant de continuer mes propos, j’aimerais revenir sur l’une des recommandations du dialogue national inter-comorien concernant l’adoption d’un système de quotas pour les femmes et les jeunes dans l’espace politique ; notamment lors des prochaines élections municipales et législatives. Et aussi représentation d’au moins 30% des femmes dans les bureaux exécutifs des partis politiques. J’espère que cette recommandation sera mise en œuvre.
Dans un monde post-COVID, nous devons agir pour réaliser les changements structurels nécessaires à tous les niveaux et dans tous les domaines de la société, en faveur du développement durable. Pour cela, nous devons passer de la parole aux actes ! C’est en ce sens que ce sommet prend toute son importance. La semaine intense qui démarre sera intensément riche d’apprentissage et de partage d’expériences.
Excellence Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
Pour atteindre l’Objectif de développement durable numéro 5 relatif à l’égalité des genres, et l’autonomisation des jeunes filles et des femmes, il est essentiel que nous soutenions cette démarche portée par les Femmes d’expertise et le gouvernement des Comores. Les femmes leaders et entrepreneures comoriennes méritent d’être les ambassadrices économiques des Comores, et les premières à bâtir l’émergence du pays au même titre que les illustres femmes bâtisseuses de cité et de sultanat qu’a connu cet archipel.
Aujourd’hui plus encore, la pleine participation de femmes au développement demande à faire preuve d’inclusion, d’égalité et de parité.
Dans son message à l’occasion de la célébration de la journée du 8 mai, le Secrétaire géneral des Nations Unies, SEM Antonio Guterres avait indiqué que les Nations Unies avaient atteint la parité dans les équipes dirigeantes du Siège et des bureaux du monde entier. Ceci nous permet de mieux remplir notre mission, de mieux représenter les communautés au service desquelles nous œuvrons, mais de surtout paver la route pour l’égalité des chances et une égale participation des femmes et des hommes au développement. Les Nations Unies invitent les États-Membres à suivre cet exemple.
Je voudrai terminerai mes propos en remerciant toutes ces femmes qui sont venues de divers pays du monde. La diversité étant source de richesse, je voudrais vous inviter à vous enrichir de l’expérience des femmes comoriennes leaders et entrepreneures que vous rencontrerez cette semaine. À toutes et à tous, je vous souhaite un sommet plein de réussite et de succès.
Marahaba Mendji